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Mal prises entre les doigts, trop serrées, ou pas assez, les lignes dont elle est faite se disjoindraient et s’éparpilleraient en désordre. Ces accidents arrivent. Ils sont fâcheux. On grogne :

— Zut ! voilà l’article en pâte.


Les Formes.

Des cadres d’acier, en rectangle, de la grandeur d’une page. Il y a la une, la deux, la trois : chaque forme, quand elle sera garnie de ses articles devenus plomb, correspondant à une page.

Comme de juste, puisqu’il sert à l’impression, le texte, dans une forme, se lit de votre gauche à votre droite, avec les lettres la tête en bas. Cela s’appelle : lire sur le plomb. C’est peut-être cette façon, plus lente mais plus réfléchie, de lire à l’envers qui donne à mes confrères l’idée exacte qu’ils auraient de leur métier — s’ils étaient moins fats.


Mise en page.

Les articles étant composés, puis corrigés, voici le moment de les loger à la place qui leur revient dans la forme : l’opération s’appelle : la mise en page. Elle se fait sur de grandes tables, dont le dessus, en acier, était autrefois en marbre, et qui ont gardé leur nom de marbre. Dans certains journaux, un collaborateur spécial surveille la mise en page. Chez nous, il est moins coûteux d’en charger le secrétaire. Il y travaille avec un ouvrier qui s’appelle le metteur,