Page:Baillon - Par fil special, 1924.djvu/179

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Chronique Littéraire.

J’en demande pardon aux confrères : à l’UPRÈME, nous connaissons le sport, la politique, les beaux crimes… Quant à la littérature, ce qui dans une copie semble trop long ou inutile, c’en est : on le supprime.

Il y a cependant le Conte qu’on nomme aussi la Nouvelle Littéraire. Pauvres auteurs ! Elle passe entre les Faits Divers et la Bourse, dans la page trois, que fait le sous-chef Edmond. Edmond a de l’initiative. Il lui arrive de dire :

— Monsieur, le conte avait vingt lignes de trop : je les ai supprimées.

— Bon, bon, Edmond.


Chronique Artistique.

Les beaux tableaux, la belle musique. M. Léfime les commente. C’est lui qui, lors d’une panique monétaire, a sorti ce mot :

— Heureusement j’ai quelques réserves d’or.

Je n’en suis pas sûr, mais je le crois : cela n’a rien à voir avec l’Art.


La Bourse.

Des chiffres et des commentaires : « Les pétroles sont demandés, les caoutchoucs durs, les métaux mous. » La copie nous arrive après un petit séjour dans le bureau des directeurs. Qui la rédige ? Est-ce ce grand maigre que l’on rencontre, des papiers, tout plein, hors d’une serviette et les orteils hors des chaus-