— Ma foi ! j’attraperais bien par-ci par-là une minute. Mais il y a les Agences.
— Vous n’avez rien à voir avec les…
— Un veilleur doit surveiller les Agences. À minuit, elles congédient leurs porteurs. Quand il y a un pli, elles téléphonent : je vais. Le dimanche, c’est plus calme. Mais il y a des congrès, des banquets. Votre gros rédacteur…
— Jean Lhair ?
— Oui, M. Jean Lhair. Il n’aime pas à se déranger d’un banquet au moment où l’on verse les liqueurs. Je vais jusque-là. Il me passe sa copie : il y ajoute un cigare.
— Bon ça ! Vous le fumez ?
— Un veilleur, Monsieur !!
— D’ailleurs, je comprends, vous préférez dormir.
— En effet, on est tranquille. Mais alors, M. le Secrétaire qui vous remplace…
— M. Nolont ?
— Oui, M. Nolont. Ça l’ennuie d’être tranquille. Il m’appelle : « Dites donc, papa, nous allons faire une blague à Ranquet. » En ce moment, M. Ranquet est dans le dancing où il a une petite amie. M. Nolont écrit un mot, soi-disant que l’on a besoin de lui.
— Et vous allez ?
— Je me dépêche. Ces dames me connaissent : elles disent : « Ah ! voilà le papa de l’UPRÈME ». Elles me font boire quelque chose, mais c’est trop chaud ou bien trop froid. Et, pendant ce temps, les aiguilles tournent…
— Bon. La blague finie, vous pouvez enfin vous installer.
— Ça n’en vaut plus la peine. On roule pour l’é-