Page:Baillon - Moi quelque part, 1920.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Parlant de ses péchés de citadin raffiné et les comparant à ceux des simples rustres, il dira de leur commun directeur de conscience : « Habitué aux péchés de ses paysans, de bonnes betteraves simples et rondes, le Père finit par s’effrayer de la forme biscornue des miennes. »

C’est en pareils traits que se révèle la patte ou mieux le « don » de l’artiste. Jamais rhétoriciens n’inventent de ces rapprochements, n’ont de ces réussites. Je multiplierais à l’envi les exemples de cet esprit vivace et cordial. Mais le lecteur préférera sans doute les découvrir lui-même. Ce que j’en dis n’est fait que pour amorcer sa curiosité. Après avoir pris connaissance du volume, il conviendra certes avec nous que la Soupente ne pouvait mieux inaugurer ses éditions que par un ouvrage de cette maîtrise.


Séparateur