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— Par où ?

— Là, dans le toit, juste au-dessus de Spitz, cette tuile. Ils l’ont déplacée. Ils ont voulu passer par là. C’est pour cela qu’il hurlait.

— Heuh !… commence Marie qui a l’air de douter.

— Comment heuh ? Mais tu vois bien, la tuile a bougé. On aperçoit le ciel à travers.

— En effet, dit Marie, on voit le ciel à travers.

Mais elle ne parait pas bien convaincue.

Malgré le vent, le coup de fusil a fait grand bruit dans la nuit.

Le lendemain, Alphonse, leur voisin, passe au grand trot, debout, sur sa charrette. Alphonse est meunier, mais, avant tout, chasseur.

— Hé ! hé ! Monsieur. On a braconné un beau lièvre cette nuit ?

— Oh ! non, Alphonse. Des voleurs. Je leur ai tiré dessus.

— Bien fait ! crie Alphonse qui est déjà loin sur sa charrette.

Un peu plus tard, c’est Benoît, son frère, qui mène au pré ses vaches. Benoît n’est pas chasseur, mais il est curieux. Il arrête ses vaches.

— Hu ! ho ! Eh bien, monsieur, vous