perds pas un mot : « Bella est si gentille, Madame… Regardez son poitrail, Monsieur. Comme elle est drue… Viens manger ta sousoupe, ma jolie ! » Tout compte fait, j’aime autant qu’elle ne la corrige pas.
— Alors, cela lui arrive quand même quelquefois ?
— C’est-à-dire qu’à certains moments je suis exaspéré par le vacarme. Alors, je lance un « Zut ! » pour qu’on l’entende. Aussitôt, la comédie change : « Bella ! veux-tu te taire… Attends un peu… Tsst ! tsst ! tsst !… Gare au fouet. » Au lieu d’une Bella qui fait du bruit, il y a Bella et sa dame. Elle n’a du reste pas de fouet.
— Eh bien ! dit Ma Nounouche, si tu expliquais cela dans ton conte ?
— Peuh ! Mais pour te dire à quel point cette Bella est énervante : l’autre jour, je m’en plaignais à l’ami Taugourdeau…
— M. Taugourdeau, le libraire ?
— Oui, il est venu. Pendant que nous causions, on entendait, chez la voisine : Boum ! boum ! boum ! J’ai dit à Taugourdeau : « Écoutez-moi cela ! C’est Bella qui s’ennuie ; elle saute après les mouches. » Taugourdeau a