et de plus, que s’il avait une Marie, cette Marie ne comptait guère, et qu’au besoin, malgré cette Marie, il viendrait, comme un pauvre, mendier sa miette.
Ce soir-là il ne parla pas encore à Marie de sa lettre. Le jour suivant, joua-t-on là-haut du Bach ou du Beethoven ? Il ne vint rien des fenêtres. Peut-être parce qu’elle écrivait sa lettre. Au journal, on reformait un ministère :
— Rien pour moi ?
— Non, rien.
Il dit à Marie :
— Je ne sais pas, je me sens un peu triste.
— Raconte-moi cela, mon gosse.
— Voilà : je m’embête.
Le lendemain, après le square, il eut sa lettre. Oh ! pas longue ; ce qu’une Impéria répond : « Je ne vous connais pas ; à peine vous ai-je entrevu ; mon refus ne vous vise donc pas, mais je ne puis croire… »
Qu’une Impéria réponde « non », soit. Mais la Madone, pouvait-on admettre que la Madone refusât de croire ? « Et le square, Madame ? Le sapin, le banc, cet homme tous les jours sur ce banc ? » C’étaient des preuves, cela !
Il rentra. Marie servit le dîner. Il pensait à ses preuves. Elle dit :
— Tu vois, je verse là-dessus du Madère. Il grogna :
— Mais, Marie, comprends donc ! Il n’y a pas que la viande et le Madère. Tu es vraiment par trop matérielle !
Il ne dormit pas. Il rêva comme on rêve quand on est maître de ses rêves. Germaine Lévine avait dit « non ». Mais cela ne faisait rien. Il