— Marie, vous m’avez écrit là-dessus une drôle de phrase : je vous aimais déjà depuis cette phrase. Non, vous n’êtes pas trop grosse…
Alors elle osa davantage :
— Oui, comme vous me voyez dans ma robe… Mais que direz-vous quand vous me verrez sans ma robe ?
Elle ne l’avait pas fait exprès ; pourtant sa question voulait une réponse :
— Et quand vous verrai-je sans votre robe ?
Elle pensa : « Pourquoi pas tout de suite ? »
Elle le dit.
Ils passèrent dans l’autre chambre. Il n’avait rien préparé :
— Marie, ne regardez pas trop ma chambre…
— Mais non, fit-elle, je sais bien quand on vit seul ce que c’est qu’une chambre…
— Marie, dit-il ensuite, je suis honteux de mon lit.
— Mais non, tu vois, je suis déjà couchée…
Elle était, en effet, couchée.
— Marie, dit-il alors, fermez les yeux en attendant que je vienne.
Elle ferma les yeux. Le drôle de petit bonhomme. Elle l’enlaçait, qu’il tremblait encore. Elle dut le calmer :
— Ne t’énerve pas, chéri, ne t’énerve pas…
Après, elle songea : ils auraient peut-être mieux fait d’attendre. C’est bon le désir qui attend. Il y aurait eu des promenades : il y aurait eu des baisers, d’autres doigts vers les hannetons qui font peur. Et puis attendre, cela vous attache, paraît-il, un homme. Elle n’avait pas