femme ; mais à présent que je te connais, nous vivrons ensemble et ce sera tout comme.
Elle dit :
— Je serai bien contente de vivre toujours avec mon François.
Ainsi on loua une maison, et pas n’importe laquelle ; il fallut la choisir assez grande, car François tenait à prendre une petite voiture, oui, qu’il avait, et aussi le cheval pour la petite voiture. Après, il amena des meubles de sa campagne ; il vint un domestique et encore une servante.
La Bonté cheminait par les routes et rencontra une femme nue qui portait la Bonté. François aurait pu choisir Sarah la méchante, Mignon avide d’argent, même Louise une paresseuse : il avait pris Marie.
Elle fut tout de suite ce que l’on devient quand on est la presque-Madame Sonveur. Voyez-vous au boulevard cette jolie personne, ou dans ce magasin, ou dans la salle à manger donnant des ordres à la servante ? Elle garde entre les yeux le souci d’un gros ménage. Heureuse, cela se devine ; fraîche et potelée de partout. Elle se coiffe dès le matin ; elle porte un bracelet ; elle revêt un beau peignoir pour la maison, pour la rue un tailleur sérieux comme quand on a dit : « Pas de fla-fla, je veux du solide. » C’était Marie. Marie de Londres ? Blanche du Grand Neuf ? Elle se promenait seule ou avec François : « Oh ! Messieurs, je sais, vous lorgnez des choses qui vous tentent ; mes lèvres, vous aimeriez y mouiller les vôtres ; ce serait bon, je ne dis pas, mais j’ai promis… Passez… passez… »