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pû comprendre ma prémiére démonstration de la roulette, il ne comprendra peut-être pas non plus tout ce qui est dans celles-cy. Mais il m’auroit coûté trop de peine, pour expliquer et éclaircir toutes choses en les réduisant à la portée des enfans. Je seray bien aise de sçavoir ce qu’il aura dit de ma derniére explication de la démonstration de la roulette : car je crois qu’elle est si claire, que s’il la nie, les moindres écoliers seront capables de se mocquer deluy.


Mr Pascal non content d’avoir préféré la solution ou la démonstration que M De Roberval avoit donnée de la roulette à celles de M De Fermat et de M Descartes même, ajoûte que M De Roberval n’en demeura point là ; et dans le même têms, c’est-à-dire en 1635 selon son calcul, mais en 1638 selon les marques que nous en avons rapportées, il donna encore deux autres solutions, dont l’une fut la dimension du solide de la roulette autour de la base ; l’autre, l’invention des touchantes de cette ligne par une méthode qu’il trouva alors et qu’il divulga incontinent, laquelle est si générale qu’elle s’etend aux tangentes de toutes les courbes, et consiste dans la composition des mouvemens. Mais il faut considérer que M Pascal n’a rapporté cela que long-têms aprés la mort de m. Son pére, et sur la foy du seul M De Roberval, qui n’étoit pas toûjours à l’épreuve de la dissimulation et de la hablerie,