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dioptrique. La seconde étoit sa réponse à cette lettre de M De Fermat. La troisiéme étoit l’écrit latin de M De Fermat, de maximis et minimis, et de inventione tangentium linearum curvarum qu’il luy avoit fait envoyer, pour luy faire voir qu’il avoit oublié cette matiére dans sa géométrie ; et qu’il avoit aussi une maniére pour trouver les tangentes des lignes courbes meilleure que celle que M Descartes avoit donnée. La quatriéme étoit la réponse à cét écrit de maximis . La cinquiéme étoit l’écrit de quelques amis de M De Fermat en replique à sa réponse contre l’écrit latin de M De Fermat, et que M Desc attribuoit au seul M De Rob. La sixiéme étoit la réponse de M Desc à ces amis de M De Fermat, c’est-à-dire, à Messieurs Pascal et De Roberval. La septiéme étoit la replique de M De Fermat à la prémiére réponse de M Descartes touchant sa dioptrique. Pour la huitiéme piéce qui étoit la réponse de M Descartes à cette replique de M De Fermat au sujet de la dioptrique, elle étoit contenuë dans la lettre même qu’il luy envoyoit, et elle en composoit la plus grande partie.

Voila quelles étoient les piéces du procés que M De Fermat avoit intenté à M Descartes, et que le Pére Mersenne devoit fournir à M Mydorge, hormis la sixiéme que M Descartes luy envoyoit en droiture avec la huitiéme dans un même pacquet, et dont il le prioit de retenir une copie, avant que l’original qui étoit pour les deux amis de M De Fermat leur fût mis entre les mains par le P Mersenne, à qui M Mydorge avoit commission de le rendre. Aprés avoir répondu aux principaux endroits de la replique de M De Fermat, M Descartes finit sa lettre à M Mydorge en le priant que M Hardy eût aussi la communication de toutes ces piéces de son procez, afin qu’ils pussent l’un et l’autre éxaminer sa cause à fonds. Car il étoit juste, selon luy, que deux des amis de M De Fermat s’étant présentez pour soûtenir sa cause, il emploiât aussi pour la défense de la sienne deux de ses amis en qui il avoit le plus de confiance, et qu’il estimoit des plus habiles pour l’affaire dont il étoit question.

M Descartes écrivit en même têms au P Mersenne, pour le prier de vouloir retenir des copies de toutes les piéces qu’il devoit communiquer tant à M Mydorge qu’aux deux amis de M De Fermat, et