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PRÉFACE


LOrfqu’on eft venu me propofer d’écrire la Vie de Monfieur Defcartes, j’étoisdans toutréloigncment que pouvoit m’en donner l’opinion que j’avois d’être le dernier des Ecrivains qu’on eût dû choifîr pour cet effet. Le mérite de ceux qui fe font addreiTez à moy pour me charger de cette commilîion^ ne m’a pas empêché de combatre long-tems contre eux. Tantqu’ils ne m’ont attaqué qu’avec des raifons^ je n’ay pas manqué de forces pour leur réfifteri mais je n’en ay point eu allez pour me défendre contre leur autorité.

La honte d’avoir fuccombé m’auroit fait appréhender que M. Defcartes n’eût à fouffrir de ma foiblelTe, fi je n’avoisconfideré que ce grand homme n’a pas befoin des forces d’autruy pour fe foûtenir, ni d’aucun artifice pour paroîtrc ce qu’il eſt. Comme il n’eft pas de ceux dont la ré-