J’arrivai à Saint-Germain-en-Laye dans les premiers jours d’octobre 1866 et je fus nommé maréchal des logis au 3e escadron où j’avais débuté comme simple cavalier. Ce grade de sous-officier me fit vraiment plaisir. J’étais sorti de la chambrée et je mangeais enfin sur une table avec une nappe et des couverts en ruolz qui pouvaient passer pour de l’argenterie. Nos cantines de la Garde étaient très bien tenues, et certainement la pension des sous-officiers valait la table de sous-lieutenant que j’ai trouvée plus tard.
Le régiment devait quitter Saint-Germain au 1er avril pour aller tenir garnison à Paris à l’École-Militaire, et les dragons de l’Impératrice, avec lesquels nous faisions brigade, nous remplacer à Saint-Germain.
Les chasseurs à cheval faisaient brigade avec les guides, et les cuirassiers avec les carabiniers qui, réunis en un seul régiment, venaient d’entrer dans la Garde à la suppression du 2e cuirassiers de la Garde. Les carabiniers gardaient leur belle tenue et prenaient seulement l’aiguillette d’argent pour les officiers et en laine rouge pour la troupe.
Nos trois brigades étaient, pour leurs garnisons, groupées de la manière suivante : Melun, Fontainebleau, Meaux, Compiègne, Paris, Saint-