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Va, nous quittons sans regret ni tristesse
Ton noir donjon et tes moulins à vent !
Quartier ! Espoir de la cavalerie !
Vieux murs ! longtemps sous vos toits j’ai logé
Dans un grenier, mansarde décrépie
Par la vermine et par les rats rongé.
Adieu ! Je pars et point ne vous regrette,
Trop en honneur chez vous est le cheval !
Dans chaque coin on rencontre un squelette
Tant on vénère à Saumur l’animal.

Enfin elle sonna, la bienheureuse cloche du départ, et je dis adieu à mon tour au Chardonnet (c’est le nom du terrain de manœuvre devant l’École), au grand manège, au petit manège et même à celui des écuyers, aux chevaux de grande et de petite carrière, sans oublier le sauteur entre les piliers. Je ne regrettais qu’une chose, c’était mon chapeau à trois cornes, ma culotte et mes bottes à l’écuyère. Je trouvais à ce costume un certain air ancien régime qui me plaisait.

Une reprise d’écuyers coiffés de ce chapeau avec les épaulettes et les aiguillettes d’or, le frac noir, la culotte blanche et la botte avaient vraiment beaucoup de cachet. On se demande pourquoi le général de Galliffet, lorsqu’il a eu vers 1880 la haute main sur la cavalerie, a supprimé ce costume pour le remplacer par le képi et le dolman noir ?