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pour la grande tenue et en soie noire pour la petite tenue.

(Je demande pardon au lecteur de cette longue description ; mais j’ai pensé que tous ces détails étaient nécessaires pour bien donner l’idée de ce qu’était sous le second Empire la tenue d’un régiment de cavalerie de la Garde.)

Sachant déjà monter à cheval, mon instruction militaire se borna à apprendre, sous la direction d’un brigadier, l’exercice du sabre et de la lance. Cette dernière arme est difficile à manier, mais avec un peu d’adresse et d’habitude on y arrive. C’est donc, selon nous, une mauvaise raison que d’alléguer, contre le rétablissement des lanciers, le peu de temps que les hommes passent aujourd’hui sous les drapeaux.

Les Allemands ne font aussi que trois ans de service et ils ont vingt régiments de uhlans ou lanciers.

Je ne m’étendrai pas sur les débuts du métier militaire lorsqu’on passe par le rang. Tout le monde sait combien le séjour à la chambrée, les gardes d’écurie, la gamelle et les corvées de toutes sortes sont pénibles pour un jeune homme de famille. J’étais décidé à surmonter sans me plaindre tous les obstacles. Du reste, il était trop tard pour récriminer et, comme on dit vulgairement,