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après ce dernier mouvement, se fractionnait pour aller occuper dans le château les différents postes.

Le drapeau du régiment qui fournissait la garde était étendu sur les fusils formés en faisceaux devant le corps de garde qui était situé au rez-de-chaussée entre le pavillon de l’Horloge et le pavillon Marsan.

Les drapeaux et étendards de tous les régiments de la Garde étaient toujours déposés aux Tuileries dans le cabinet même de l’Empereur. Les jours de revues, soit au Champ-de-Mars, soit à Longchamp à la fin de l’Empire, un peloton de cent-gardes les apportait sur le terrain pour les remettre aux régiments de la Garde présents.

Les cent-gardes avaient leur corps de garde également au rez-de-chaussée, près et à droite du pavillon de Flore. Quant à la cavalerie, elle a été d’abord sur la place du Carrousel, ensuite, pendant l’exécution des deux grandes voûtes en face du pont des Saints-Pères, au quartier Bonaparte, quai d’Orsay, puis jusqu’en 1870 dans les écuries placées en sous-sol au Louvre dans les bâtiments du ministère actuel des finances.

Cette belle cour des Tuileries ! Je la vois encore lorsque l’été, vers six heures du soir, nous nous rendions au château pour dîner à la table de service. Noble, spacieuse, bien sablée et presque