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cavalerie de service au château étaient placés sous le commandement d’un officier supérieur de la Garde, lequel avait au-dessus de lui le colonel commandant le château, et enfin le général aide de camp de l’Empereur de service.

Les troupes partaient de leurs quartiers de manière à être rendues dans la cour des Tuileries un peu avant onze heures. Au moment de la formation de la garde montante à l’École-Militaire on voyait arriver des écuries de l’Empereur, situées quai d’Orsay, une douzaine de charmants petits chevaux montés par des grooms portant la livrée verte. Ils venaient se ranger dans la cour d’honneur face à la musique. Ces chevaux, destinés au jeune Prince, devaient, pour que leur dressage fût complet, être habitués aux bruits militaires de toutes sortes.

Lorsque la colonne sortait de la grille de la cavalerie pour prendre l’avenue de la Motte-Piquet, rien n’était gracieux comme ces petits chevaux si jolis et si bien montés, suivant le dernier rang de la musique et accompagnant d’un doux mouvement de la tête un de ces entraînants pas redoublés comme savait les composer l’excellent chef de musique du 2e voltigeurs Sellenick.

La cavalerie suivait l’infanterie et on se dirigeait vers le pont Royal, que l’on traversait pour