Page:Baillehache - Souvenirs intimes d'un lancier de la Garde impériale, 1894.djvu/93

Cette page n’a pas encore été corrigée

cadron des cent-gardes commandé par un maréchal des logis pour faire le service dans l’intérieur du palais. Chose particulière aux cent-gardes, ils se rendaient de leur quartier, situé rue de Bellechasse, aux Tuileries en portant la carabine sous le bras droit et en marchant d’un pas cadencé et très lent. Outre cela, la garde montante se composait d’une compagnie d’infanterie de la Garde commandée par un capitaine avec le drapeau ; enfin deux pelotons de cavalerie, un pour l’Empereur, l’autre pour le Prince Impérial, pris dans le régiment de cavalerie de la Garde en garnison à Paris.

L’empereur se servait rarement de son peloton d’escorte ; cependant il l’accompagnait quelquefois lorsqu’il allait au théâtre avec l’Impératrice. Le 14 janvier 1858, c’était un peloton de notre régiment qui accompagnait la voiture impériale.

Les bombes Orsini frappant dans les rangs de l’escorte y firent de nombreuses victimes. Tous les chevaux des lanciers avaient été touchés, moins les quatre de l’avant-garde et de l’arrière-garde. Treize cavaliers sur vingt-huit étaient blessés, dont plusieurs grièvement.

Nous avons connu aux lanciers de la Garde le lieutenant Noguet qui commandait ce peloton d’escorte. Dès la première bombe son cheval