chère était sculpté l’écusson de France et au-dessous ces mots :
Les événements politiques de 1851 n’eurent pas en Alsace de contre-coup sérieux. Tout ce que je me rappelle, c’est qu’en me promenant le soir avec mon père sur les anciens remparts de la ville, quelques jours avant le 2 décembre, il me fit remarquer des feux qui s’allumaient sur les montagnes et qui devaient être, disait-on, des signaux qu’échangeaient entre eux les insurgés.
A cela se borna à peu près l’agitation dans le Haut-Rhin, si toutefois ces feux avaient la signification qu’on leur attribuait.
Le coup d’État du 2 décembre! A-t-il été assez reproché plus tard à son auteur, même par ceux qui, le lendemain, lui donnèrent leurs voix avec bonheur!
Nous nous apercevons que nous n’avons pas encore parlé de cette belle Alsace doublement chère à nos cœurs depuis qu’elle est devenue la proie du vainqueur.
Quelle superbe province et combien la séparation en semble plus cruelle à ceux qui, comme nous, y ont passé les belles années de la jeunesse.