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— Nos bibliothèques sont pauvres. Comme une plante en terrain sec qui pousse loin ses racines dans toutes les directions, je dois puiser à Ottawa, à Québec et à toutes les collections de Montréal.

Chemin faisant, Boureil apprit à son tour à la jeune étudiante qu’il s’était remis au grec et au latin pour l’amour du grec et du latin ; et, comme cela paraissait maigre, il ajouta qu’il préparait une thèse sur la traduction : « Au Canada, deux langues sont officielles : la bonne entente dépend de l’exactitude de la traduction. De là, entre autres raisons, que la bonne entente ressemble souvent ici à un malentendu ; d’ailleurs, elle ne peut être qu’un à peu près. Dans la traduction, il n’y a pas plus d’expressions justes qu’il n’existe de purs synonymes. Il serait donc fort important de cerner au plus près la marge d’indétermination de la traduction de l’anglais au français et vice versa.