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jours à craindre de faire ce qu’on voulait d’abord.

Et comme Boureil ne répondait rien :

— Pour t’assurer une retraite, mon cher, il t’aurait fallu commettre un crime ou prononcer des vœux. Le cloître ou la prison. Tu étais trop honnête et trop claude pour commettre l’une ou l’autre chose. Je t’offre un moyen terme inespéré, un vrai métier coquin. Tu n’as pas assez de biens pour le dédaigner, et tu as assez de ressources pour t’acquitter facilement de la tâche qui t’incomberait. Tu as beau être libre maintenant, tu es à l’étroit dans ta vie, avoue-le. Être à son aise, l’expression est-elle assez forte !

— Voyons le but du journal en question, car je suppose qu’il en aura un.

— J’y venais. Le parti perd l’appui du clergé. Il est temps de mettre fin à ses empiètements dans le domaine politique. Je suis d’avis qu’il faut aussi lui arracher son