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I

Le silentiaire



POUR se livrer à l’étude, Boureil élut domicile à Westmount, dans une maison de pension anglaise ; là, il jouirait d’un calme inaltérable.

Le quartier était silencieux. Mais silencieux comme après un cataclysme : on demeurait stupide.

Le voisin de chambre de Boureil, un jeune Écossais entièrement roux étudiant la théologie, était l’ami d’un chien pensif. Le soir, dans le parc où il allait se répétant sa leçon entrecoupée de Toby ! Toby ! il ressemblait à