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Le lendemain, le pouls était bon.

Boureil ne pouvait encore bouger la tête et il ouvrait à peine la bouche. De la veille, il ne se rappelait rien ; il cherchait ses mots. Simone le fit manger un peu.

Le surlendemain, Boureil devait recouvrer la santé. Ce fut le début d’une petite comédie larmoyante. Boureil pleura à chaudes larmes, se rongeant de soucis pour les êtres qui lui étaient chers. On a tellement plus d’amour que de vie qu’à l’article de la mort, on est tout embarrassé de la surabondance de son cœur.

Il voulut faire son testament : abandonner cette vie comme on la donne. Pour le distraire, Simone s’assit à côté de lui avec du papier à lettres et son stylo. Mais, quand il vint pour dicter, ses idées se dissipèrent.

Son état continua de s’améliorer. Au bout d’une semaine, il pouvait recevoir. Boureil pria Simone d’inviter le P. Bondi. À un