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III

Le parallèle


Simone Audigny, souffrant d’une entorse, avait invité Boureil à lui rendre visite chez elle, à Bois-Colombes.

Boureil avait à disposer d’une heure avant de partir. Comme il ne travaillait jamais si bien qu’en pareille attente, il alla s’acheter une rame de papier quadrillé pour commencer son livre sur les Canadiens et les Français mis en parallèle.

Toutes les différences qu’il avait remarquées jusque-là, il les repassa dans sa mémoire sans découvrir rien d’essentiel. Il n’avait encore vu les Français que dans la rue. De parti pris, il négligeait les caractères qu’on leur attribue toujours dans les livres, comme si tous ces livres étaient d’un même