Page:Badin - Une famille parisienne à Madagascar avant et pendant l’Expédition, 1897.djvu/273

Cette page n’a pas encore été corrigée

En seize jours, comme l’avait dit le général Duchesne, la colonne légère, après avoir livré huit combats et poursuivi sa route étape par étape, sans se laisser arrêter par aucun obstacle, est entrée dans Tananarive et a imposé la volonté de la France au gouvernement de la Reine.

Maintenant, quand redescendrons-nous à Majunga ? Quand rembarquerons-nous pour la France ? Nous ne le saurons sans doute pas avant quelques semaines. Quoi qu’il en soit, je n’oublierai pas la promesse que je vous ai faite, que je me suis faite à moi-même. La dette que j’ai contractée envers vous et envers Mlle Berthier-Lautrec n’est pas de celles qu’on saurait jamais acquitter ; mais, avant de quitter cette terre de Madagascar, où j’ai été si près de laisser ma vie, j’irai certainement vous renouveler l’expression des sentiments de reconnaissance et d’affection que je vous garderai éternellement à tous deux.

A bientôt donc, cher monsieur Berthier.

Votre très affectueusement reconnaissant,
GEORGES GAULARD. »