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éreintante ; nous dormirons mieux demain. On n’a pas tous les jours occasion, n’est-ce pas ? de coucher dans une capitale conquise.

Le jour nous trouve déjà sur pied. A sept heures du matin, nous nous portons au-devant du Général en chef, qui doit faire son entrée solennelle à huit heures. Les troupes, entrées la veille, s’échelonnent tout le long du chemin que doit suivre la colonne, depuis la porte de Tamatave jusqu’au Palais de la Résidence générale. Huit heures ! le général Duchesne, précédé d’un peloton de Chasseurs d’Afrique, paraît, suivi de son état-major ; les clairons sonnent aux champs, les soldats portent les armes ; instinctivement tous les Hovas se découvrent. Après