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innombrables de guerriers, il n’en est plus question. D’ailleurs, au lieu d’aborder la position de front, nous avons préféré la tourner.

Tananarive n’est plus loin maintenant. En quatre heures nous pourrions y être. Seulement il nous faudrait traverser les rizières de Betsimitatra, qui entourent la capitale, en restant constamment sous le feu de l’ennemi et par suite en risquant d’essuyer des pertes considérables. Le Général en chef s’est donc décidé à exécuter autour de Tananarive une marche de flanc, pour gagner la route du nord, la route d’Ambohimanga.

Bientôt une montagne isolée paraît au loin, et sur la montagne on distingue des constructions, des amas de maisons serrées les unes contre les autres. C’est Tananarive ! Henri, qui marche à côté de moi, reconnaît et m’indique le Palais de la Reine et celui du Premier Ministre. Encore quelques jours, et nous y serons. Une grande joie nous soulève à la vue de cette capitale que nous