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CHAPITRE XIII

À Tananarive


Tananarive, le 1er octobre 1895.


« Mon cher monsieur Berthier-Lautrec,


Enfin, nous y sommes ! Nous sommes à Tananarive ! Mais d’abord et au plus vite un mot pour vous rassurer, ou plutôt pour prévenir chez vous toute inquiétude : Henri, votre neveu et mon ami, n’est ni mort, ni blessé, ni malade. Si je vous écris cette lettre en son lieu et place, c’est qu’aujourd’hui Henri est tellement pris par son service qu’il n’a pas une minute de libre, et que, d’autre, part, étant chargé personnellement d’expédier la grande nouvelle à Andriba et Majunga par un courrier qui ne pourra partir que dans une heure, je me trouve avoir quelques instants à moi dont je profite pour causer à bâtons rompus avec vous de notre victoire. Oui, cher monsieur Daniel, comme je vous appelais là-bas, la campagne est finie, la paix est signée. Ouf ! nous ne l’avons pas volé, après six mois de misères et de fatigues !