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l’autre dans les meilleures conditions. Au cours de mes excursions j’eus maintes fois l’occasion de remarquer des richesses naturelles de toute sorte qui demeuraient stériles et improductives par suite du manque de bras et de voies de communication. Après avoir passé quelques semaines à Tananarive, la capitale, je regagnai la côte occidentale par Majunga et Manakarana où, à la suite d’une imprudence, je tombai gravement malade de la fièvre. Heureusement pour moi, je fus très bien soigné par un ancien chirurgien de marine de passage dans la région, et j’eus la chance de me rétablir assez vite. Une fois convalescent, en attendant le prochain bateau de Maurice, j’employai mes loisirs forcés à battre les environs. Là encore je fus frappé des ressources merveilleuses qui demeuraient inexploitées. Et, comme je ne pouvais me retenir de gourmander à ce propos les amis que j’avais à Manakarana, ceux-ci m’offrirent aussitôt de me faire apporter contre une rétribution insignifiante tous les produits naturels ou autres de la région, si je voulais me charger d’en trouver le placement. Je n’étais pas venu à Madagascar pour faire le commerce ; j’hésitai donc longtemps ; mais enfin, sur les instances répétées de mes amis, je cédai. Bientôt le bruit se