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il y a dans la ville un croisement incessant d’hommes partant pour l’intérieur et de malades ou de convalescents redescendant à la côte. Toute la journée c’est un va-et-vient perpétuel d’officiers, de soldats, de chevaux, de mulets attelés aux voitures Lefebvre, de coolies et de porteurs de toutes les races chargés de caisses et de marchandises. Mais c’est le mouvement du port surtout qui est extraordinaire ; j’y ai vu à la fois jusqu’à quarante ou cinquante bateaux de différents tonnages à l’ancre dans la rade, où naguère encore on voyait tout juste un seul bateau des Messageries Maritimes, le Mpanjaka, et de loin en loin un navire de guerre. J’ai compté quinze à vingt affrétés de gros tonnage, cinq bâtiments de guerre, et une légion de boutres arabes. Du matin