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CHAPITRE II

La revanche de l’oncle David


Trois jours après, Henri Berthier-Lautrec se présentait à la Résidence de France, où le quartier général avait été transporté. Mais il se heurta à des consignes extrêmement rigoureuses, et cette fois personne ne se trouva là à point nommé pour l’aider à les franchir. En vain il insista, protestant que c’était le colonel Lebreton lui-même qui lui avait dit de venir, qu’il le recevrait. Comme ce n’était pas pour affaires de service, on ne l’écouta même pas, et il dut se retirer finalement, sans toutefois se décourager.

Deux autres tentatives n’ayant pas eu un meilleur résultat, Henri se souvint fort à propos de l’obligeance que lui avait montrée, à lui et à sa sœur, un des officiers d’ordonnance du Général, le capitaine Gaulard, et résolut de recourir de nouveau à son entremise. Il eut assez de chance pour mettre la main le jour même sur l’aimable officier, qui se montra cette fois encore très gracieux.