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absolument de mettre en mer pour aller dans les pays étrangers, ce qui ne se pratique point à la Chine. Les Chinois vont où ils veulent, et où ils peuvent ; preuve certaine, que la défense qu’ils font aux étrangers d’entrer dans leur Empire, n’a d’autre cause que leur crainte et leur lâcheté. La loi que nous avons là-dessus n’a qu’une seule restriction ; mais qui est admirable, en ce qu’elle nous procure tout le bien et qu’elle nous fait éviter tous les maux qu’on pourrait s’attirer en communiquant avec les autres peuples. Quoi qu’en vous découvrant ce mystère il vous paraisse peut-être que je m’écarte de mon sujet ; vous verrez bientôt que tout ce que je vous dirai, y a un vrai rapport.

   Vous saurez donc, mes très chers Frères, qu’entre toutes les