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contient à peu près cinq mille six cent, pouvait aisément se passer du secours des pays étrangers à cause de la bonté et de la fertilité de son terroir : que la flotte et les autres vaisseaux du royaume s’exerceraient assez pour se maintenir en bon état, si on les occupait à transporter les choses nécessaires d’un port à l’autre, et à faire de fréquents voyages dans quelques îles voisines, soumises à nos lois et notre empire : Enfin que son royaume, parvenu alors au plus haut comble de bonheur et de prospérité, pouvait en descendre de mille manières, sans qu’on pût presque imaginer un seul moyen pour le rendre plus florissant qu’il n’était ; il crut ne pouvoir jamais remplir plus sûrement ses desseins héroïques qu’en perpétuant autant que la