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fort profondes et en certains lieux leur hauteur n’alla pas peut-être à plus de quarante pieds ce qui fut cause que quelques, sauvages, habitants des montagnes, échappèrent, tandis que les autres furent submergés avec les animaux.

   Les oiseaux trouvèrent aussi un refuge assuré sur les lieux élevés, ou sur le haut des plus grands arbres. Cette inondation qui par son peu de profondeur n’aurait pu être fatale à ceux qui avaient dans les plaines et dans les vallées, des maisons plus hautes que sur la surface de l’eau leur donna la mort par sa longue durée ; ils manquèrent de tout ce qui est nécessaire à la vie, et périrent de misère et de faim. Ne vous étonnez donc pas si l’Amérique est si dégarnie d’habitants et si les Américains sont si simples et si barbares. Il faut