Page:Bacon - La Nouvelle Atlantide de François Bacon, 1702.djvu/73

Cette page n’a pas encore été corrigée

nous n’avions pas seulement ouï parler de cette île, après tant et de si longues navigations entreprises dans ce dernier siècle ; c’était justement ce que nous ne pouvions assez admirer, les nations se découvrant nécessairement les unes aux autres, ou par les voyages qu’elles font au dehors, ou par les étrangers qu’elles reçoivent chez elles ; qu’à la vérité, quoique celui qui voyage dans un pays éloigné, acquière la connaissance de plus de choses par sa vue, qu’il n’en saurait apprendre chez lui en conversant avec un étranger ; néanmoins l’une et l’autre manière pouvait en quelque façon servir à le faire connaître les uns aux autres.

   Mais que nous n’avions point encore ouï dire, ni qu’aucun vaisseau de quelque nation que ce pût être fût jamais revenu. Bensalem,