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Nations ; ce qui vient de la situation solitaire et écartée de notre île, de l’obligation que nous posons à nos voyageurs de la tenir cachée, de ce que nous y admettons peu d’étrangers. Il vous convient donc plus qu’à moi de faire des questions, attendu que vous avez moins de connaissance.

   Nous répartîmes qu’il nous obligeait sensiblement, en nous permettant de l’interroger, et que tout ce que nous avons déjà remarqué, nous faisait aisément conjecturer que rien au monde ne méritait plus d’être connu que l’État et les coutumes de la Terre fortunée où nous étions. Mais avant toutes choses, lui dîmes-nous, puisque nous voici assemblés des extrémités de l’univers et qu’étant Chrétiens les uns et les autres, nous espérons de nous réunir dans le Ciel ; nous souhaiterions savoir