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des compilations bien rangées, de ce que les autres ont écrit ; on ne laisserait pas de trouver surprenant qu’un homme livré au public comme il était les eut composés. On louerait sa présence d’esprit, l’étendue de son génie, sa profonde érudition, sa vertu qui n’a jamais accordé au plaisir ni à la mollesse, le peu de temps que les affaires lui ont laissé de libre. Mais ses ouvrages sont la plupart des ouvrages de pure invention : ils supposent une connaissance parfaite de tout ce que l’antiquité a de meilleur sur les choses naturelles, et de tout ce que les modernes avaient découvert de plus curieux et de plus juste jusqu’au temps de l’auteur : et cependant ils sont le fruit de ses veilles, de ses méditations, et de ses propres