Page:Bacon - La Nouvelle Atlantide de François Bacon, 1702.djvu/30

Cette page n’a pas encore été corrigée

j’examinais si par mégarde il ne m’était rien échappé, comme il arrive aisément à ceux qui vont vite en besogne, ou qui sont sujets à beaucoup de distractions.

   Vous me parlez-là d’un fameux Trinobante, répliqua Philarque, d’un homme extraordinaire, qui chargé des affaires les plus épineuses d’un grand Royaume cultivait les sciences et les arts avec plus de soin et d’assiduité, que ceux mêmes qui font leur capital de cette glorieuse occupation. L’honneur, et la réputation qu’il s’acquit dans l’exercice de sa charge, et les Livres qu’il nous a laissés, sont de bonnes preuves de ce que je dis, et l’on ne peut pas me soupçonner de vouloir ici flatter mon pays. Si les livres de ce chancelier n’étaient que des recueils et