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à un second voyage, excepté Alphée et moi, qui attendions nos camarades. Minuit sonna, et personne ne paraissait encore ; le capitaine disait une infinité de choses désagréables et m’accablait de reproches ; nous étions dans une peine horrible. Il commanda aux mariniers, qui avaient ramené l’esquif et chaloupe, de ne point branler de la place ; et nous nous avançâmes vers la maison du Gouverneur qui était de l’autre côté de la ville. Alphée croyait fermement que nous étions trahis une seconde fois, et je n’étais pas bien éloigné de son opinion. Après avoir fait environ la moitié du chemin, nous entendîmes le bruit d’une troupe de gens qui accouraient vers nous, ce qui nous obligea de nous tirer un peu à quartier. Quoique la nuit