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ceux que nous avions envoyés à la découverte, nous rapportèrent qu’ils n’avaient rencontré personne. Le quartier, de lui-même, était assez solitaire ; et les habitants de Méliar ont coutume de se retirer de fort bonne heure. Après nous être tous secrètement recommandés à Dieu, nous prîmes chacun notre fardeau sans aucune distinction, nous nous rendîmes promptement et heureusement au port par le plus court chemin.

   À peine y fûmes-nous arrivés, qu’Alphée battit un fusil qu’il portait sur lui, et que trois de nos mariniers qui par son ordre avaient toujours couché dans le navire, avertis par ce signal, nous amenèrent l’esquif et une chaloupe, que nous chargeâmes aussitôt d’une partie de notre monde et de nos ballots. Tout le reste passa