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vous devez avoir vu deux navires à lui dans le port, ils sont une fois plus gros que tous les autres. Nos affaires se sont passées sur l’eau, et dans les ténèbres ; il aurait fallu que les magistrats de Méliar eussent eu de bonnes oreilles, et la vue encore meilleure, pour s’apercevoir du manège que nous faisions. Nos provisions nous ont couté un peu cher, mais ce n’a point été ma faute ; toutes les fois que je me mettais à marchander, l’Arabe mon ami me fermait la bouche en protestant avec beaucoup de flegme, qu’il me donnerait sa marchandise pour la moitié moins, si je voulais l’acheter de jour en présence de tout le monde. Du reste, je suis fort content de lui. C’est de ces connaissances là qu’il faut faire, quand on est en pays étranger ; si,