Page:Bacon - La Nouvelle Atlantide de François Bacon, 1702.djvu/254

Cette page n’a pas encore été corrigée

   Le capitaine ne revint qu’au bout de six jours, mais si content, de lui-même, qu’il ne se possédait pas. Il ne laissa point de me donner dans cette rencontre un nouveau témoignage de son humeur capricieuse. Quelques prières que je lui fisse d’abord, je ne pus tirer autre chose de lui, sinon qu’il avait tenu parole, et que l’on ne mourrait pas de faim dans son bord ; plus je le questionnai sur la manière dont il avait fait ce miracle, moins il voulut me l’apprendre.

   Las de perdre ma peine, je ne lui témoignai plus de curiosité là-dessus et je lui dis, qu’il n’y avait donc qu’à déloger. C’est un Arabe de mes amis, me dit-il alors, qui a ravitaillé notre vaisseau. Il est établi Renfuse, et amène ici tous les ans beaucoup de blé, et d’autres marchandises ;