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où vous savez que je suis né. Là, il m’arriva au bout de quelques années, ce qui arrive d’ordinaire aux jeunes gens, maîtres de leurs actions, et naturellement curieux. Le désir de voyager me prit ; et bien loin de l’étouffer dès sa naissance, comme la plupart de ceux qui vivent sous la loi d’autrui sont obligés de faire ; je prêtai l’oreille à tout ce qui pouvait le fortifier. Je balançai assez longtemps sur le choix du pays, vers lequel je tournerais mes pas, incertain si je commencerais par voir l’Adelphie, ou s’il ne valait pas mieux visiter d’abord la charmante Eleutherie. À la fin des raisons assez semblables à celles que vos parents eurent de vous envoyer dans ce dernier royaume, jointes à l’impolitesse des