Page:Bacon - La Nouvelle Atlantide de François Bacon, 1702.djvu/238

Cette page n’a pas encore été corrigée

nous ne prétendons point parer à vos coups.

   Cette triste lecture me fit souvenir de l’air avec lequel le Père était entré dans Méliar : tous les regards n’étaient que des regards de compassion ; il paraissait pénétré de pitié. Vous ne connaissez, me dit le proviseur, ni les cavernes de Medra, ni le lac de Beni, il ne vous a pas été permis de pénétrer assez avant dans la Province : mais jugez des Nifs, voyez vous-même les vers qui y sont renfermés. En voilà que j’ai fait venir du verger d’Amacan, village qui n’est pas loin d’ici, et le seul endroit de la province où il en croît. Il me jeta sur la table deux petits fruits de la longueur et de la grosseur du pouce ; j’en ouvris un, et tout d’un coup j’en vis sortir cinq vermisseaux qui avaient