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attendant les ordres d’Enamir. Pour nous, nous commençâmes mener une vie fort triste, en nous voyant réduits à un si petit nombre, Le Proviseur, Joabin, plusieurs autres de nos amis nous venaient voir presque tous les jours, et faisaient humainement tout ce qu’ils pouvaient pour diminuer notre affliction ; mais c’était inutilement. Dieu, par sa bonté ne nous laissa pas longtemps dans cette peine.

   Dix ou douze jours après la séparation, le proviseur étant venu nous visiter selon sa coutume, nous remarquâmes qu’il avait le visage plus sérieux qu’à l’ordinaire. Je le suppliai de vouloir bien m’en apprendre la raison quoi que je ne fusse guère en état de le consoler. Vous saurez ce qui nous afflige, me répondit-il, si vous lisez ce parchemin :