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   Un jour, Enamir, qui règne à présent dans cette île, et qui est un des plus grands Princes que nous n’ayons jamais eu, témoigna devant mon père, alors observateur d’Arimée, une petite curiosité de savoir quel tour nos auteurs, donnaient à certains incidents de sa vie. Mon père (que le sein d’Abraham reçût bientôt après) répondit avec une liberté respectueuse ; Seigneur, personne n’est parfait. Les Auteurs travaillent fidèlement sur les mémoires que je leur fournis, et je ne mets dans mes mémoires que la simple vérité. Je suis à votre égard, comme une glace fort unie ; je représente, mais je n’ajoute ni ne diminue rien. La crainte que vous avez des jugements de la postérité, est une marque de votre grandeur d’âme. Cette postérité,