Page:Bacon - La Nouvelle Atlantide de François Bacon, 1702.djvu/201

Cette page n’a pas encore été corrigée

a Méliar.

   Cette Ville croyait avoir, dans ce temps-là, de quoi s’inquiéter elle-même. Le Père en était parti de nuit et sans bruit, ce qui n’arrive jamais aux Sages de la Maison de Salomon, qu’ils ne laissent après eux de fâcheuses nouvelles. Tout le monde voulait deviner les prédictions de celui-ci, et il n’y avait personne qui ne craignit d’avoir rencontré plus juste que les autres, parce qu’un chacun s’arrêtait aux maux qu’il appréhendait le plus.

   Joabin, que j’attendais avec impatience, vint chez moi, dès le lendemain du départ du Père ; et m’apporta, par son ordre, les réponses que je souhaitais.

   Il me dit que le Sage avait bien voulu les lui dicter ; je reconnus en effet l’écriture de cet aimable israélite, ayant lu depuis peu, un manuscrit de sa façon, intitulé