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tout ouvertement en deux bandes opposées.

   La discorde, que je voyais s’élever parmi nous, me rendit fort triste et fort mélancolique. Je fis plusieurs tentatives pour ramener quelques-uns des Demeurants qui me paraissaient devoir être les moins opiniâtres, et je ne pus y réussir. Notre Capitaine, de son côté, se saisit des effets des principaux ; et traitait avec la dernière dureté ceux de l’équipage qui résistaient à son sentiment. Les esprits s’aigrissaient tous les jours de plus en plus ; pour moi je résolus d’éviter de converser avec les uns et les autres ; et d’attendre, le plus tranquillement qu’il me serait possible, la fin d’une guerre intestine, qui allait anéantir toute la bonne opinion qu’on avait de nous