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quinze pieds de long, cinq ou six de large, et deux doigts d’épais. Elle sort d’un oignon, dont le diamètre est d’un pied ou d’un pied et demi.

   Les habitants, de Bensalem se servent de cette plante à faire de berceaux, et il semble que la nature ne l’ait en effet produite que pour cet usage, car les feuilles du KOK souffrent, sans mourir, qu’on les ploie, qu’on leur fasse des incisions, qu’on les couse même ensemble qu’on en forme des voûtes impénétrables à la pluie. Elles répandent aussi une odeur fort douce. On soutient toujours ces berceaux par deux rangées d’arbres, plantés de part et d’autre, dont les branches rompent l’effort des vents, et la violence des rayons du soleil. Chaque feuille répond à un arbre, et y est attachée