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belle de ses allées est ordinairement occupée l’après-midi par la jeunesse de la ville, qui s’y exerce à tirer de l’arc, et qui a empêché jusqu’à présent qu’on ne pût dire avec vérité que l’Europe a entièrement abandonné cet instrument à l’Asie et à l’Afrique ; pour les matins, on n’y voit que des gens qui aiment les sciences et la solitude.

   C’est dans ce lieu que le hasard réunit il y a quelque temps deux hommes qui s’étaient autrefois fort aimés pendant qu’ils étudiaient ensemble, et qui ne s’étaient point revus depuis.

   L’un se promenait à petits pas un livre à la main, si attentif ce qu’il lisait, qu’il se trouva insensiblement arrivé près d’une bute de gazons où les tireurs ont coutume d’attacher leur blanc et